Plusieurs paramètres expliquent la différence de prix existant entre les produits dits « conventionnels » et les produits issus de l’agriculture biologique.
En moyenne et en fonction des modes de commercialisation, on estime que les produits bio présentent un prix de 20 % à 30 % plus cher que leurs homologues non bio.
Cette différence, non négligeable, s’explique et n’est pas seulement liée à l’engouement des consommateurs dont les metteurs en marché pourraient profiter.
Les économies dues à une moindre utilisation de produits chimiques ne compensent pas entièrement les dépenses supplémentaires induites par les pratiques spécifiques de la bio. Le coût de revient d’une ferme biologique est donc plus élevé.
Cependant, il est important de préciser que les prix, parfois imbattables, des produits conventionnels ne prennent absolument pas en compte les coûts de dépollution que leur production engendre (pollution des eaux par les produits chimiques utilisés et pathologies directement en lien avec les résidus présents dans notre alimentation).
Depuis de nombreuses années, les professionnels de la santé soulignent les avantages nutritionnels et sanitaires des produits issus de l’agriculture biologique.
En 2003, l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) a rendu public le rapport d’une étude menée sur les évaluations nutritionnelle et sanitaire des produits bio. Ce rapport met en évidence les effets bénéfiques de l’alimentation bio et représente sans doute une première étape dans la reconnaissance de ce mode de production et de consommation alternatif.
Parmi les tendances positives observables en faveur des aliments bio, voici les principales différences :
L’AFSSA reconnaît que les procédés de transformation utilisés en bio favorisent la préservation des qualités nutritionnelles des matières premières en limitant l’élimination des micronutriments.
L’AFSSA indique dans son étude le risque de présence de certains contaminants chimiques et industriels moindres dans les aliments issus de l’AB :
Par ailleurs, l’interdiction d’utilisation des farines animales en agriculture biologique a très certainement limitée l’émergence de l’ESB dans les élevages bio qui présente de plus des risques de contamination moins grands (circuits de production et de distribution spécifiques de la viande bio).
On peut entendre parfois dans les médias que les produits bio présenteraient plus de risques de contamination par des mycotoxines. Il est important de préciser que le mode de production biologique restreint le recours aux traitements fongicides (contre la prolifération des champignons) mais privilégie différentes techniques agronomiques défavorables à la contamination par les mycotoxines extrêmement efficaces.
Vous pouvez déguster vos produits bio sereinement, ils ne présentent pas plus de risques que les aliments dits conventionnels !
Suite à l’affaire des graines germées contaminées par la bactérie (aujourd’hui célèbre) E. Coli, en Allemagne puis en France au printemps 2011, de nombreux débats ont animé l’opinion publique et les médias, remettant en cause la sécurité sanitaire des produits biologiques. Des arguments faux et non fondés ont été proférés. C’est pourquoi l’I.R.E.N.I.S (Institut de Recherche et d’Etudes : Nature, Individus et Sociétés) a édité un petit document de synthèse et d’information intitulé E. Coli et autres risques sanitaires, la Bio injustement accusée, rédigée par Claude Aubert (éminente personnalité de l’agriculture biologique en France). Vous pouvez consulter ce petit guide d’information en suivant le lien : http://blog.biolineaires.com/e-coli/