Maintenir et améliorer la fertilité et l’activité biologique des sols
En agriculture biologique, la fertilisation se fait sans apport de produits chimiques de synthèse. Le recours à des apports complémentaires d’engrais organiques ou minéraux ne peut intervenir qu’exceptionnellement et dans les limites réglementaires. L’agriculteur biologique préfèrera recourir à des méthodes alternatives telles que :
Prévenir l’apparition des mauvaises herbes
L’utilisation de produits chimiques de désherbage est interdite en agriculture biologique. Les méthodes utilisées sont :
Prévention contre les maladies et les ravageurs des cultures
Si un danger menace et en dernier recours, l’agriculteur est autorisé à utiliser certains produits d’origine naturelle. Mais la plupart du temps, il préfèrera prévenir que guérir par :
La cueillette de produits sauvages est autorisée à condition qu’elle soit réalisée dans des zones non traitées depuis trois ans et qu’elle respecte l’habitat naturel des produits cueillis.
Les semences et les plants utilisés en agriculture biologique doivent être produits selon les règles de l’agriculture biologique c’est-à-dire être issus de plantes parentales conduites selon le mode de production biologique pendant au moins une génération s’il s’agit de cultures annuelles et de deux périodes de végétation s’il s’agit de cultures pérennes. Elles ne doivent évidemment pas être produites à partir d’OGM. Par dérogation à cette règle, des semences et des plants conventionnels mais non traités chimiquement au cours de la culture pourront être utilisés si la variété appropriée de l’espèce concernée n’est pas disponible en agriculture biologique.
Les techniques de production visent à maintenir les animaux en bonne santé par des actions essentiellement préventives. Le bien-être animal est privilégié grâce au maintien d’un équilibre fondamental entre les animaux et leur environnement. Il est nécessaire de choisir des races adaptées au milieu (rustiques et résistantes). Les objectifs de sélection ne doivent pas modifier le comportement fondamental des animaux ni aboutir à la création d’hypertypes.
L’environnement des animaux (bâtiments, clôtures…) doit être conçu de sorte que, selon leurs besoins, ils :
L’élevage hors-sol est interdit par la réglementation.
L’alimentation conforme aux besoins physiologiques des animaux doit être produite ou transformée selon les règles définies pour chaque espèce particulière (céréales pour les volailles et monogastriques, pâturages et fourrages pour les ruminants). La ration alimentaire doit être issue de l’agriculture biologique et composée de produits indemnes de résidus nocifs n’ayant subi aucun traitement chimique. La ration alimentaire doit provenir pour au moins 50 % de l’exploitation agricole ou, si cela n’est pas possible, d’autres exploitations agricoles bio des alentours. Le gavage est interdit en agriculture biologique.
Les apports de concentrés protéiques et/ou d’ensilage doivent être limités et les OGM sont interdits. L’incorporation d’une proportion limitée d’aliments issus d’une exploitation en conversion est autorisée. A titre dérogatoire, l’utilisation d’une proportion limitée d’aliments conventionnels est autorisée s’il apparaît que l’exploitant est dans l’incapacité d’obtenir des aliments exclusivement bio.
Les interventions médicales privilégient la prévention, les traitements homéopathiques, à base de plantes ou d’oligo-éléments. Deux traitements allopathiques maximum par animal et par an (chimiques de synthèse ou d’antibiotiques) sont tolérés exceptionnellement en situation curative et sous la responsabilité d’un vétérinaire.
La reproduction est fondée sur des méthodes naturelles. L’insémination artificielle est toutefois autorisée mais l’utilisation de traitements hormonaux visant à synchroniser les chaleurs est interdite.
Concernant les aspects réglementaires, la tenue d’un cahier d’élevage et l’existence d’un plan d’épandage (les effluents d’élevage devant retourner sur les cultures) sont obligatoires. La mixité bio/non bio n’est pas autorisée sur une même exploitation pour la même espèce. L’âge minimum d’abattage est plus élevé qu’en agriculture conventionnelle.