Pourquoi les produits bio sont-ils meilleurs pour la santé ?

Depuis de nombreuses années, les professionnels de la santé soulignent les avantages nutritionnels et sanitaires des produits issus de l’agriculture biologique.

 

En 2003, l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) a rendu public le rapport d’une étude menée sur les évaluations nutritionnelle et sanitaire des produits bio. Ce rapport met en évidence les effets bénéfiques de l’alimentation bio et représente sans doute une première étape dans la reconnaissance de ce mode de production et de consommation alternatif.

Qualité nutritionnelle des aliments biologiques

Parmi les tendances positives observables en faveur des aliments bio, voici les principales différences :

  • une proportion sensiblement plus importante de matière sèche dans les légumes (racines, bulbes, tubercules, légumes feuilles),
  • une quantité légèrement plus élevée en fer et magnésium dans certains légumes,
  • une représentation plus importante d’acides gras poly-insaturés dans les viandes (vraisemblablement due à un engraissement moins important des animaux grâce une activité physique accrue en bio mais aussi au recours à des fourrages et au pâturage plutôt qu’à des aliments concentrés),
  • une teneur en vitamine C plus élevée dans les pommes de terre,
  • une teneur supérieure en polyphénols dans les fruits et légumes bio,
  • une qualité protéique des aliments bio supérieure aux aliments classiques grâce à un meilleur équilibre en acides aminés (en AB l’utilisation des fertilisants azotés est limitée).

 

L’AFSSA reconnaît que les procédés de transformation utilisés en bio favorisent la préservation des qualités nutritionnelles des matières premières en limitant l’élimination des micronutriments.

 

Bio et qualité sanitaire

L’AFSSA indique dans son étude le risque de présence de certains contaminants chimiques et industriels moindres dans les aliments issus de l’AB :

  • pas de résidus de pesticides chimiques de synthèse (interdits en agriculture biologique),
  • teneur moindre en nitrates (interdiction d’utilisation d’engrais azotés et remplacement par des engrais organiques naturels),
  • pas de traces d’OGM (interdits en AB),
  • faible contamination par les métaux lourds (période de conversion des parcelles permettant de les « nettoyer », interdiction d’épandage des boues de station d’épuration, limitation de l’apport de fertilisants minéraux, limitation plus stricte d’utilisation des sels de cuivre),
  • très faible proportion d’additifs alimentaires et auxiliaires (liste très restreinte de produits autorisés en bio par rapport aux produits conventionnels et recours à des additifs d’origine naturelle),
  • très faibles résidus de médicaments vétérinaires (les traitements allopathiques, comme les antibiotiques, sont très restreints en agriculture biologique et uniquement appliqués en situation curative lors de la survenue d’un problème majeur ne pouvant se résoudre par d’autres pratiques. La médecine préventive et le recours à la phytothérapie, l’aromathérapie et l’homéopathie sont recommandées).

 

Par ailleurs, l’interdiction d’utilisation des farines animales en agriculture biologique a très certainement limitée l’émergence de l’ESB dans les élevages bio qui présente de plus des risques de contamination moins grands (circuits de production et de distribution spécifiques de la viande bio).

On peut entendre parfois dans les médias que les produits bio présenteraient plus de risques de contamination par des mycotoxines. Il est important de préciser que le mode de production biologique restreint le recours aux traitements fongicides (contre la prolifération des champignons) mais privilégie différentes techniques agronomiques défavorables à la contamination par les mycotoxines extrêmement efficaces.

Vous pouvez déguster vos produits bio sereinement, ils ne présentent pas plus de risques que les aliments dits conventionnels !

 

Produits bio et risques sanitaires

Suite à l’affaire des graines germées contaminées par la bactérie (aujourd’hui célèbre) E. Coli, en Allemagne puis en France au printemps 2011, de nombreux débats ont animé l’opinion publique et les médias, remettant en cause la sécurité sanitaire des produits biologiques. Des arguments faux et non fondés ont été proférés. C’est pourquoi l’I.R.E.N.I.S (Institut de Recherche et d’Etudes : Nature, Individus et Sociétés) a édité un petit document de synthèse et d’information intitulé E. Coli et autres risques sanitaires, la Bio injustement accusée, rédigée par Claude Aubert (éminente personnalité de l’agriculture biologique en France). Vous pouvez consulter ce petit guide d’information en suivant le lien : http://blog.biolineaires.com/e-coli/